Une aventure du RER.
L'autre jour, j'allais au bout, par le RER A, qui soit dit en passant marche quand même super bien. Mais ce jour-là, après Étoile, le train s'arrête brusquement en plein tunnel...
A ce moment-là, la femme assise à côté de moi soupire. Je feins de ne pas le remarquer, le train repart, et s'arrête à nouveau. Soupir de la femme.
A ce moment-là, je sais clairement ce qu'elle cherche à faire : à attirer l'attention des gens pour pouvoir faire partager sa détresse et son mécontentement. Mais comme je le disais plus haut, moi, je suis satisfait du RER A, et ce n'est pas un incident isolé qui va me faire changer d'avis. En plus, j'ai mon bouquin, j'ai mon iPod, j'étais un peu crevé, tout ça, et le RER me donne l'occasion de me reposer un peu plus. Rien à redire. 🙂
Le train repart de nouveau, et s'arrête de nouveau. Soupir encore, plus fort. Là j'ai envie de lui dire que si elle passe la tête par la fenêtre et qu'elle soupire vers l'arrière du train, on risque d'avancer plus vite, mais c'est le matin tôt, faut pas se fâcher avec les gens aussi tôt. 🙂
Le conducteur annonce qu'il y a en fait un problème mécanique avec un train plus en amont. Soit. Re-soupir. Arg.
Elle essaie d'appeler quelqu'un au téléphone. Mais on est dans le section un peu après Étoile, où le signal ne passe pas. Gros soupir. Elle retente 3 soupirs plus loin, et elle réussit à laisser un message. Soupir quand même.
Au bout d'un moment, elle réussit à s'attirer la compassion d'une autre femme. Mais celle-ci descend juste à la station suivante. Le train repart au ralenti, et les soupirs continuent.
Enfin, quelques stations plus tard (Châtelet ou Gare de Lyon), elle descend, l'air agacé. Je pousse un soupir de soulagement. 🙂
Isabelle, si tu me lis, sois plus zen dans le RER ! 😉